Dans une vaste réserve naturelle, au Canada, il existe un petit havre de civilisation humaine : la maison d’un forest ranger, isolée au milieu de la nature la plus sauvage. Aux yeux des animaux à 100 Km à la ronde, un véritable Eldorado.

Parce qu’il est au sommet de la chaîne alimentaire, l’ours GRIZZY estime parfaitement légitime que la maison du Ranger lui revienne, dès que son propriétaire s’en éloigne.

Quand il passe le pas de la porte, après avoir crocheté la serrure d’un savant coup de griffe, il se sent chez lui, dans son « vrai » chez lui.

Dans le lieu de vie du forest ranger, il peut enfin profiter de commodités qui lui semblent avoir été conçues sur mesure pour lui : la climatisation, un home-cinema doté de 117 chaînes de télévision, un canapé moelleux, une machine à pop-corn, l’accès internet, un sauna – et une cuisine tout équipée.

Aucun animal, bien sûr, n’oserait contester ce privilège à l’ours.

A l’exception près d’un groupe issu de la famille la plus inoffensive, stupide et ridicule de tous les mammifères – les LEMMINGS – qui investit également les lieux dès que le Ranger d’absente. Les ressources offertes par cette maison sont tellement fun qu’il s’agit là, pour eux, d’un vrai parc d’attractions !

Si GRIZZY, qui veut vivre comme un homme, pense être au-dessus du règne animal, LES LEMMINGS, eux, n’ont pas la moindre intention de singer la race humaine. Mais ils sont tellement pénibles qu’ils ressemblent de très près à des ados.

Et même pour un ours de 250 kg et de deux mètres de haut, il n’est pas si facile de se débarrasser de ces vulgaires boules de poils au Q.I de pois chiche. Car les boules de poils en question sont très nombreuses. Et elles savent rudement bien coordonner leurs actions !

Le temps du week-end, entre ces deux extrémités de la chaîne alimentaire, il s’agit donc d’une lutte sans merci pour occuper l’unique Eldorado de civilisation au milieu de la forêt canadienne.

GRIZZY et LES LEMMINGS n’étant pas suffisamment civilisés pour envisager une cohabitation, c’est donc la loi de la jungle qui prévaut, dans une surenchère de folie et de coups bas réciproques !